Pas de chance, l’éclipse lunaire du 15 juin 2011 s’est cachée derrière une bonne couverture nuageuse. Elle était terminée lorsque ceux-ci se sont dissipés. Pour la peine, j’ai quand même ramené un cliché nocturne d’Yverdon/VD, pris depuis Mauborget/VD. La prochaine éclipse sera en décembre.
Mois : juin 2011
Il est des amis qui, au hasard de leurs calendriers respectifs, arrivent toutes les 36 lunes, à faire un week end ensemble. Mais attention, il ne s’agit pas de n’importe quel week end. Ces amis-là disposent probablement du matériel nécessaire pour faire le tour du monde sans passer par la case hôtel, puisque ce dernier se présente sous la forme d’un 4×4 britannique ou pas, avec tout ce qu’il faut pour bien faire. Comprenez par là, tout le nécessaire à une vie confortable et qui ne se résume pas à une Guiness revendiquant un petit 7 degrés en plein désert mauritanien. Il faut dire qu’hormis ces week end, ces z’amis-là font généralement leurs voyages chacun pour eux, traversant, déserts, forêts, montagnes ou autres. Bourrés d’expériences aussi diverses que rocambolesques, voir improbables, quel utilité pour ces baroudeurs « all terrain » d’aller faire du bivouac dans une forêt locale ? C’est très simple, il s’agit d’un petit challenge….. Mais oui car après toutes ces années, sommes-nous encore capable d’organiser un week end alliant bivouacs, randonnées, repas de haute qualité en milieu hostile, découvertes régionales, conduite 4×4, cartographie et tout ça dans la bonne humeur ?
C’était les objectifs de ce week end en plein air et ils ont été atteints.
Quelques z’images :
La petite maison sur le toit
Bivouac
La vallée de La Sagne/NE (alt.1040 m), au départ du Sentier des statues
Lesdites statues
Petite séance tout terrain (sur des chemins ouverts bien sûr) et la technique toute paysanne de recycler les tuiles de toit.
Chemins buccoliques
Visite du musée d’épaves VW à St-Sulpice/NE, endroit à découvrir absolument.
Après le musée, descente à trotinette à la Robella et apéro local lors de la descente….(hum)
Deuxième bivouac et la préparation du repas « haute qualité »
Exemple pour l’entrée: St-Jacques poêlés à la mangue & foie gras en brochettes sur son pain d’épices.
et en dessert, un coulis de fraises préparé sur place, sur son font de yogourt nature, le tout au coin du feu
Après une bonne nuit dans un endroit idyllique mais qui restera secret, il ne nous restait plus qu’à faire les gorges de la Poetta-Raisse avec un métairie dans la ligne de mire.
Sans oublier les « géants » de nos forêts
Tout à une fin et les croutes au fromage d’une sympathique métairie, mettaient ainsi un terme à ce chouette week end qui nous a fait prendre….l’air.
Nos serviteurs mécaniques, contents d’avoir pu dérouiller leurs boîtes de transferts, ont sagement regagné leurs garages respectifs jusqu’aux prochaines aventures !
Il faisait beau et chaud ce samedi 04 juin 2011 et ça tombait plutôt bien car la vieille ville du Landeron accueillait en son sein, Le Landeron Classic 2011 pour sa quatrième édition. Si j’en parle dans ce blog, c’est pour la bonne raison que depuis cette année, je fais un peu partie de l’organisation. C’était donc pour moi un première dans tout les sens du terme. Il faut bien admettre qu’après de sérieux préparatifs, un succès fait toujours plaisir. Car succès est un bien petit qualificatif tant cette journée a été une réussite. Une centaine de véhicules se sont inscrits à ce Classic. Dès huit heure le matin, ces vénérables mécaniques -et leurs propriétaires- sont venues prendre place dans le vieux bourg du Landeron, dirigé pour la peine par une organisation toute helvétique, c’est à dire au millimètre. 50 autres véhicules sont venus spontanément et se sont inscrits le jour même. La bonne humeur et l’originalité des participants, un nombreux public, un groupe de musique vénérant les 50’s ainsi que divers stands de nourriture, ont donné une dimension impressionnante à ce Classic. La meilleur édition à entendre moult participants.
Une réussite donc et je peux d’ores et déjà vous donner rendez-vous pour la prochaine édition qui aura lieu le samedi 02 juin 2012, espérant que quelques dignes représantants de la marque anglaise à l’Ovale vert -ils se reconnaîtront- seront présent
Ci-dessous quelques images:
La plaquette « souvenir », un collector.
Les Chicken’s groupe de Bienne/BE
Une incroyable et très rare Tatra, moteur arrière V8 et refroidi par air
La vieille ville
Une magnifique Volvo 123 GT
L’album photo complet est visible sur ce lien
La météo prend toute son importance lors d’organisation de diverses manifestations. Chez moi, c’est une entière confiance que je voue à ces laboratoires qui tournent au-dessus de nos têtes et qui nous prédisent la météo à une heure près. Les dictons, je les garde pour me mettre à la hauteur d’une conversation.
Je fais confiance à Mr.Jeanneret.
Ce beau jour d’été que j’avais donc choisi, était réservé à une ballade sur le site du Vieux Emosson, endroit que j’adore, que je vénère presque! Je pars de bon matin, ce qui ne veut pas dire tôt puisque le soleil a déjà franchi l’Arpille. Après un bon café au restaurant d’Emosson à un prix encore raisonnable, je me faufile dans dans le couloir où un groupe s’apprête à démarrer et je croise un autre groupe qui vient déjeuner. Je réussis tout de même à m’échapper de ce bouchon de centre commercial pour rejoindre l’air, le bon air de là-haut.
Immédiatement ,je viens en aide à une petite dame en difficulté dans l’ajustement de son sac à dos. Tout en me remerciant, elle se présente… »Lina,nous venons d' »verdon, me dit-elle, pour visiter les traces des dinosaures, et d’ajouter aussitôt, « et vous vous rendez compte, c’est bien une idée de mon mari et vous croyez qu’il serait venu m’aider à démêler mes bretelles ! » Le petit groupe s’ébranla lentement. Lina me désigne l’avant du peloton avec son bâton de marche. « Vous voyez le petit avec la veste rouge, c’est mon homme de mari.Tonio, de préciser. Il fait le coq devant, mais cela ne va pas durer. Il fatigue vite, ce qui m’inquiète, car il est désagréable dans ces moments-là ! »Enfin,tout va bien…Faut-dire qu’on chemine encore sur le plat…
J’ai, quant à moi, la vague impression que mon parcours ne sera pas réservé aujourd’hui à l’observation, vu le bagout de Lina, ce qui en définitive, n’est pas pour me déplaire. Je trouve en effet, à travers son langage toute la fraîcheur, l’honnêteté et l’amour d’une autre région romande.
Lina me pose ensuite la question que j’attendais « Faut compter combien pour aller là-haut ? » Je reste évasif ,histoire de ne pas casser l’ambiance qui règne encore dans ce petit groupe.Je comprends mieux lorsque Lina m’apprend qu’elle a tenu comme gérante un kiosque à journaux au centre d’Yverdon, sa ville natale. Il est vrai que je ne peux pas en placer une!Je comprends aussi ce sifflement cadencé qui provient de sa chaussure droite. Des chaussures neuves que son Tonio lui a vivement conseillées pour leur venue à la montagne. Elles se forment, paraît-il?…
Et puis il y a ces bâtons de marche qui l’énervent. « Regardez mon mari, il les laisse dans son sac! Pourtant c’est encore un de ses conseils, médical celui-là,q ue de prendre ces bâtons. On dirait qu’il transporte son paratonnerre ! »
L’occasion est bonne pour m’informer que son Tonio est moitié Italien par son père et qu’il a toujours rêvé de tenir un grotto par le Tessin. En fait de rêve, il s’est vite effacé et voilà quarante-cinq ans qu’ils habitent rue de la Thièle, au 27, 3ème étage avec lessive le jeudi! Alors,ce beau jour de sortie devait être une fête, mais risquée… A tout moment, le cauchemar pouvait survenir, surtout que la montée s’avère plus dure que prévu. Tonio a abandonné la tête du peloton, selon lui pour prendre des nouvelles de sa moitié. Je souris discrètement, à voir les couleurs que prend notre homme. Ce qui n’échappe pas à Lina, inquiète dès lors. Tonio a trouvé un caillou pour s’appuyer, et entre deux respirations, de lancer à Lina « T’as-vu,Choupette,ce que l’on a déjà fait ! » La bonne dame s’excuse presque « Oui,c’est comme ça qu’il m’appelle, » mais dans la philosophie de Lina, le présent se vit en regardant l’avenir, pas le passé et c’est donc d’un regard plus noir qu’elle voit la suite de la journée, surtout que la deuxième chaussure commence à se manifester.
Le pas, plus lent, certes, mais bien cadencé reste au programme. Un touriste, descendant, informe le groupe de l’existence d’une buvette à mi-parcours. Du coup, Tonio regagne quelques places au classement que suit attentivement Lina, qui redoute le pire.
Ceci me fait penser à ces organisations féministes qui devraient se pencher sur un autre phénomène, plutôt que celui de la politique ou des multinationales, où elles envisagent des quotas! Pourquoi en randonnée ou à vélo, l’homme va toujours devant? J’évite la question pour Lina, qui, elle, se demande dès lors pourquoi ces grosses bestioles ont été pataugé là-haut. J’évite également une réponse qui est aussi longue que le chemin restant !
La montée dure encore et Tonio perd des plumes à chaque virage. Je ne vivrai pas la fin de la ballade avec ce couple sympa. Normal…en quelque sorte. Je sais par contre que l’ambiance va s’alourdir è l’annonce de Lina qui a oublié l’appareil à photos sur la table de la cuisine, rue de la Thièle, au 27, 3ème étage…à Yverdon…
Rencontre au sommet peut-être pas comme vous l’imaginiez, mais qui, pour moi, restera bien inscrite dans la liste de mes petits bonheurs…
« Le temps passe et chaque fois qu’il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s’efface »