La nuit tombe si vite, c’est maintenant l’hiver. A fin décembre, nos heures de lumière valent si chers. L’ambiance de Noël, de fin d’année, de fin de cycle, donnent ce mélange de joie et d’amertume. Et voilà qu’arrive incessamment janvier, ses rigueurs, sa lumière bleutée et ses forêts de branches nues. Il nous laisse entrevoir ces jours plus longs qui reviennent lentement, qu’on attend. Le déclin est terminé, la lumière revient vers le côté chaud du spectre, promesse de douceur et d’un printemps à venir.
2013 s’achève, tant mieux. C’est tout personnel, mais c’est comme un soulagement. Et pourtant, depuis que je m’en rends compte, je n’aime pas me dire que ce temps – si précieux- doit vite passer; mais là oui, j’en ai besoin. Et pour la première fois de ma vie, je ressens la nécessité de me dire que l’année qui va de naître au milieu d’une nuit, va être meilleure.
Elle est terminée, mais 2013 m’aura fait porter bien des fardeaux. Terminée comme l’existence de mon père, de Sam le chat, de ma vie en lisière de forêt, de ma 42ème année. En 2013, j’ai construit une maison, regardé grandir mon fils, presque terminé une restauration mécanique invraisemblable, soigné un disque lombaire, trouvé tant de solutions à tant de problèmes, on s’essouffle en fin de course, mais voilà 2013, c’est presque fini.
A l’aube du premier jour de 2014, je veux croire en une année plus légère.