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C’est ce fameux adage qui me turlupine : « Le temps c’est de l’argent ».

Bon, moi,du temps, ça va; pour le reste, j’attends… On m’a dit aussi que la patience est la mère des vertus. Faut pas exagérer non plus. Mais attendons.

Attendre, c’est perdre du temps, donc de l’argent. C’est décidé, je vais prendre du temps sur celui que j’ai gagné, du bon temps même que je vais partager avec vous, vous que je ne connais pas. Persuadé que vous aimez aussi partager votre temps avec l’espoir de ne pas vous faire perdre de l’argent. Ce qui me turlupine, c’est bien le temps, notre ennemi à tous, notre justice.

Les nuages et la vie passent Les nuages, poussés par le vent La vie, tirée par le temps

Nous vivons avec notre temps, il nous ceinture, il nous oppresse, inlassablement, il trotte, il sonne, il nous remet à l’ordre, il nous stresse, mais aussi, il nous arrange parfois, nous permet de respirer et nous apprend la vie .Notre bon vieux temps est découpé en minutes, en heures, en années. La dernière minute de l’année ,on la fête, on la compte à haute voix, comme pour l’oublier, on la jette comme un mouchoir en papier. On attend le nouveau jeu bien brassé avec beaucoup d’atouts. L’espoir d’un renouveau avec assez de temps pour en profiter.

Il m’a répondu « j’ai pas le temps », il s’agit certainement d’une personne mal organisée puisque nous avons tous le même découpage. Et là, nous guette un grand danger, celui de ne plus maîtriser notre espace et de dérégler cette belle machine à jamais.

Lutter contre le temps, on n’y parviendra pas, comme l’arrêter, si ce n’est avec votre appareil de photo ou une bonne anesthésie; mais là, le souvenir est perdu. Le temps, c’est de l’argent, oui, pour votre opérateur téléphonique qui attend la fin de la nouvelle année avec impatience. Dans le temps, il fallait se déplacer, mais aujourd’hui, par satellites interposés, on gagne du temps !

On doit pourtant pouvoir compter avec lui, car il nous est donné à chacun sa part.

Certains consacrent leur temps à calculer sa vitesse et il paraîtrait qu’un petite, mais infiniment petite modification est nécessaire quant à la vitesse de la lumière, mais c’est plus mon monde, sauf, éventuellement pour me donner une idée de l’infini.

Non, pour moi, même le clocher du village peut osciller, il n’influence en rien ma dernière cigarette. En cette fin d’année, je garde une image qui me plaît bien. Elle me vient du canton du Jura, où une école d’horlogerie doit être construite. C’est dans ces lieux que l’on maîtrise avec précision (suisse) le temps. L’on découvre alors que le site choisi cache des traces de dinosaures. Donc devant la porte, les souvenirs de plusieurs millions d’années et derrière cette même porte l’on dompte la nano seconde;e ncore un grand pas !

J’ai pris un peu de mon temps pour vous en parler avec le souci de ne pas vous avoir fait perdre le vôtre, et j’ai gardé l’espoir que votre nouveau calendrier sera plus beau dans ce nouvel espace temps et bien utile !

Comme qui dirait « voilà, j’ai fait mon temps… »

La pensée de l’édition, d’André Lozouet: « Le temps n’efface rien, Il chevauche les lendemains et poursuit son chemin. »