L’autre soir un type a heurté un jeune chevreuil, là juste devant moi sur une route mouillée par la pluie. L’animal s’est relevé pour fuir mais s’est tout de suite arrêté dans le champ à quelques mètres de nos voitures. Il était jeune pas très grand. Je me suis approché de lui jusqu’à pouvoir lui caresser la tête. Je n’arrive pas à décrire l’expression de son regard, il était calme et me regardait sans crainte. Ca a duré une bonne minute, de ce que j’ai vu, il n’avait pas de blessure externe, je « l’auscultais » en le caressant et en lui parlant. Alors que je commencais à m’interroger sur la suite des évènements, le cervidé a bondi et en un éclair a retraversé la route pour s’enfoncer dans la forêt. L’obscurité ne me permettant plus de le voir, je l’ai entendu s’arrêter un court instant, puis repartir de plus belle.
Catégorie : Le billet du moment (Page 6 of 9)
Les temps changent. Nul besoin de partir loin et longtemps pour voir son petit univers subir les affres du changement que d’autres d’ailleurs, ne le considèrent nullement torturants et lui préfèrent le terme « d’évolution ». Voilà un monde qui peut propulser en une fraction de seconde un individu au statut juste en dessus ou en dessous du sien sans crier gare ni train ni rien du tout d’ailleurs. Pour celui qui voit sa progression aller vers une hauteur inespérée, il va sans vergogne, foncer la tête baissée, bousculant au passage ses camarades devenus soudainement bien petits, attiré vers ce nouveau pouvoir promis. L’homme est ainsi, Amen. Quant à celui qui se voit tomber de son trône, tant pis, il n’avait qu’à être performant. Voilà donc jadis les meilleurs amis du monde se marchant gaiement sur la tête, se piétinants sans remord avec le sourire du vainqueur, pour une once d’avancement et à peine d’argent en plus à la fin du mois. Fini la compassion et la camaraderie, les perdants sombrent dans la rancœur, les gagnants considèrent que c’est largement mérité et les hautes sphères se félicitent. Vient alors la période de méfiance. Alors qu’avons-nous à perdre finalement. Et bien, un peu plus que l’on ne s’imagine. Dans la plupart des cas, les relations entre humains sont généralement basées sur des individus de plus ou moins le même niveau social. Lorsque l’écart augmente entre ces niveaux, on peut comprendre la distance et le changement d’attitude des uns et des autres, par exemple l’ouvrier qui devient du jour au lendemain un patron influent, se doit de renier les siens, car en ce qui le concerne la « pesée d’intérêt » est clair. Mais lorsque cette différence sociale est restreinte, je veux dire quand elle se passe en bas, tout en bas, et qu’elle ne concerne que l’employé qui va devenir petit chef, petit caporal, petit infirmier-chef, petit je ne sais quoi, c’est là que la perversité du système apparaît. Pas besoin de donner beaucoup pour aiguiser l’appétit d’un « petit » pour qu’il se dépasse en écrasant son origine et sacrifie tout sur l’autel de l’avancement. La loyauté est une notion bien théorique dans nos entreprises. Les hautes sphères et autres intelligentsias dirigeantes l’ont bien compris et ce depuis longtemps. Réorganiser, refondre, revoir, révolutionner, quels que soient les milieux, lorsqu’il faut tout bouleverser, autant prendre des gens qui sont acquis à la cause et écarter ou jeter les autres, sachant que les premiers n’ont pas besoin de beaucoup de cacahuètes pour danser ou jouer leurs nouveaux rôles avec le plus grand sérieux. Humainement que reste-t-il ? Pas grand-chose en fait, les récentes affaires de suicides dans une entreprise de télécommunication française le démontrent bien. Il s’agit là d’exemples extrêmes certes, mais dans l’élan des grands bouleversements de nos sociétés ou de nos administrations, qui se soucie des dégâts collatéraux sur les personnes ou les influences sur leur petite vie. Pas un ne retient de leçon et aucune société de consulting n’est capable de proposer des réformes qui tiennent compte de l’humain et des intérêts de leurs clients simultanément. Alors la seule chose qui peut consoler le perdant, c’est lorsque le gagnant perdra à son tour, car la caractéristique principale du changement c’est qu’il intervient régulièrement et surtout inexorablement.
La cité des mortes
Il est des actualités que l’on zappe du regard. La presse écrite s’en faisant peu l’écho. Ces faits divers d’un autre continent ne nous intéresse que peu. Sauf bien-sûr dans les médias télévisés où les images chocs captivent le spectateur en mal d’action.
Il est une ville sur cette planète en proie à la plus grande violence jamais vue dans un pays démocratique qui n’est pas en guerre. Non le Mexique n’est pas en guerre, du moins pas encore. Car c’est bien de ce pays à l’histoire agitée et violente qu’il s’agit et plus précisément de cette ville devenue tristement célèbre; Ciudad Juarez.
Mais il ne s’agit pas de parler de la lutte contre les narcos-trafiquants et son cortège d’assassinats en tout genre, comme celui de cette femme Officier de police abattue dans sa voiture au début août 2009 par des « inconnus » qui lui ont tiré pas moins 115 coups de feu à bout portant, probablement pour être sûr qu’elle ne représentera plus de danger pour leurs courageux commanditaires. Depuis 2007 il y a eu 5’800 homicides liés aux organisations criminelles. Pas mal pour une cité de la taille de Zurich.
Depuis 1993 Ciudad Juarez est la ville des « fémicides » ou assassinats impunis de femmes, pauvres de préférence et c’est de ça que j’aimerai vous parler. Près de 420, oui vous avez bien lu 420, femmes ont été assassinées dans des conditions innommables par des auteurs aujourd’hui non-identifiés et donc en libertés. Indifférence, Enquêtes bâclées ou carrément inexistantes, autorités corrompues, police inefficace et démotivée, tel sont les ingrédients qui à ce jour ont transformé Ciudad Juarez en la cité des mortes. Le « modus operandi » est toujours le même; enlèvements, puis quelques jours plus tard, le corps mutilé et abusé de la victime est retrouvé aux abords de la ville. Bien sûr pour faire bonne figure, quelques hommes se sont vus accusés de ces crimes et condamnés. Malheureusement pour l’orgueil des Juges locaux, les crimes ont recommencé dans l’indifférence générale.
Que faire me direz-vous ? Pour commencer il faut le savoir et le faire savoir, c’est déjà pas mal. Ensuite, je vous invite à consulter le site qui porte le titre de ce billet, à savoir La cité des mortes. Ca fout les boules, mais il est vraiment bien fait.
Et soyons fous, si un jour l’envie de dire ce que vous pensez de l’État mexicain vous passe par les doigts, faites leur un mail. Dites-leur que vous savez et qu’ils représentent un pays où tuer une femme n’est rien.
Malgré la bonne volonté des uns, il y a fort à parier que la vérité ne fera jamais surface et que les victimes de Ciudad Juarez le resteront à jamais. Tâchons de ne pas les oublier.
Et voilà, c’est fait, les mauvaises langues peuvent ravaler leurs moqueries, les villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle sont désormais inscrites au Patrimoine mondial…..de l’Unesco. Ah ouais comment les détracteurs de la première heure se sont fait atomiser, la revanche des défricheurs a sonné. Désormais aux côtés du Couvent de St-Gall, du vignoble du Lavaux ou encore le parc national de Yellowstone aux USA, l’urbanisme horloger va faire parler la poudre dans le monde du tourisme. Fini de se la péter au bord du lac sous le fallacieux prétexte de quelques degrés en plus, fini le Genevois arrogant disant « c’est où Neuchâtel Dedieu? », là il faudra compter avec le haut.
C’est que des arguments pour venir visiter La Chaux-de-Fonds, ben il y en a des tonnes; Des exemples ? facile….Le musée Paysan, les abattoirs de la ville, le musée d’histoire naturelle au dessus de la poste, le Musée Internationel d’Horlogerie et son joli parc, la gare CFF et son buffet, Le stade de la charrrrrrièère, l’artère principale (Le Pod) et ses bars, le camping et ses tournoi de pétanque et que dire de la place Espacité et ses nouveaux trottoirs, bref que du bonheur, et je ne parle pas du Locle.
Si les touristes ne viennent pas c’est à n’y rien comprendre.
Pour avoir vécu dans le patrimoine en question durant quelques années, je me suis dit qu’il serait finalement normal de le mettre à l’honneur dans ce blog. Sûr que ces images donneront envie à des cars entiers de Japonais, de venir remplir leurs cartes mémoire de souvenirs inoubliables.
Ya des trucs qui nous suivent comme ça tout au long de notre existence. Lors que Terminator est sorti en 1984, j’avais 13 ans. Je n’avais donc pas pu voir ce film en salle, car il était pas du goût et à juste titre, de mes représentants légaux. Comme beaucoup de choses de la vie j’ai dû attendre d’avoir l’âge
pour découvrir ce film. En 1992, c’est le Jugement dernier. Là, c’est entre potes qu’on allait se faire ébouriffer par des effets spéciaux hallucinants. 2003 Le soulèvement des machines, bof, la magie semblait s’en aller pour moi. Mais là, j’ignore pourquoi, je n’attends que le moment d’aller voir Terminator Salvation (renaissance). Bon les acteurs changent etc.. mais le trailer que j’ai vu a réveillé un truc ! Ca sort aujourd’hui !
Viens avec moi si tu veux vivre…